dialogue écrit le 19/04/2012 - mis à jour le 17/06/2013

Relations


L'humanité sans couple, sans famille

- Et comment fonctionnent les relations chez vous ? Le couple, la famille, tout ça ?

- Ca n'existe pas !

- J'aurais dû m'en douter... Qu'est-ce qui existe alors ?

- Simplement, ça fait très longtemps que plus personne n'a le besoin de poser un cadre relationnel lorsqu'il rencontre quelqu'un. Finalement, il n'y a rien de particulier à dire sur nos échanges. Ils se produisent, en toute liberté et dans le respect des responsabilités de chacun.

- C'est marrant que tu parles de respect parce que ça ne m'a pas l'air très respectueux de rencontrer une femme, coucher avec et puis, si je comprends bien, passer à quelqu'un d'autre ensuite, sans tisser de lien particulier.

- Pour commencer, il est probable que nous ne vivions pas l'intimité sexuelle de la même manière et pour les mêmes raisons. Ensuite, quant au lien, ça n'est pas parce que nous ne cadrons pas nos relations qu'elles se passent comme tu l'imagines. Il arrive que deux humains échangent ensemble de très longues années. Simplement, lorsque ça arrive, c'est fondé par quelque chose de concret. Ca n'arrive pas parce que ce serait décidé mentalement à l'avance. Chaque jour est une opportunité pour que des chemins se croisent ou s'éloignent, se re-croisent ou se re-éloignent. Comprends aussi que nous vivons ces variations sans aucune souffrance ou même trouble.

- C'est sans doute que vous ne vous aimez pas !

- Nous considérons le contraire. Notre optique de l'amour nous conduit à respecter profondément l'autre. Pour nous, un humain et son espace de responsabilité sont sacrés ! Ce serait sacrilège d'avoir besoin d'un autre et donc de mobiliser une quelconque énergie à vouloir contrôler ce qu'il fera demain. Nous nous aimons chacune et chacun de cette manière. C'est aussi ce que j'appellais le respect au début. Les humains peuvent bouger, pas comme les objets. Nous respectons cette liberté de mouvement et de choix. Nous trouvons que c'est sacrilège à la vie même de mettre en place des contraintes socio-culturelles pour réduire ces libertés fondamentales. Nous cherchons donc à nous organiser tous pour respecter essentiellement ces responsabilités de chacun. Nous le considérons comme un cadeau de la vie.

- Mais comment contrôlez-vous la jalousie, le manque de l'autre, le besoin de l'autre ?

[...]

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